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25 août 2008
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Programmes d’occupation et d’insertion proposés dans le cadre de l’aide sociale (POIAS) : Objectif atteint pour 44 % des bénéficiaires

Environ 44 % des personnes bénéficiaires de l’aide sociale ayant participé à un programme d’occupation et d’insertion dans l’optique d’une réinsertion professionnelle ont repris pied sur le marché de l’emploi en 2007. Le taux de placement augmente ainsi de 10 % par rapport à l’année précédente, un accroissement qui découle notamment de la bonne situation actuelle de l’emploi. Ces programmes contribuent de manière importante à ce que les personnes concernées évitent le chômage de longue durée ou le surmontent.

Le recoursà l’aide sociale découle souvent du chômage. Pouréviter une désintégration sociale et réinsérer professionnellement les bénéficiaires susceptibles de retravailler, le canton de Berne finance des programmes d’occupation et d’insertion dans le cadre de l’aide sociale (POIAS) en collaboration avec les communes. Ces programmes avaientété introduits en 1997 suiteà la longue récession des années 90, qui avait entraîné un chômage de longue durée et l’augmentation du nombre de personnes tributaires de l’aide sociale. Ils constituent un moyen pour empêcher ou atténuer un dénuement durable ainsi que ses conséquences sur la santé et la vie sociale. Le canton de Berne compte aujourd’hui 16 offres avec un peu plus de 700 places. Les programmes sont proposés par les communes suivant des consignes cantonales et font l’objet d’un financement commun.

L’an dernier, 2 143 bénéficiaires de l’aide sociale ont participéà un programme d’insertion professionnelle ou sociale. Environ 44 % des personnes visant une insertion professionnelle ont repris pied sur le marché de l’emploi (+ 10 % par rapportà 2006). Au total, le taux de placement s’est chiffréà près de 28 %. Comme par le passé, les besoins sont importants, puisque environ 800 personnesétaient en liste d’attente fin 2007. Parallèlement aux programmes visant une insertion professionnelle, il existe des offres contribuantà l’intégration sociale par des occupations qui structurent clairement la journée et des aides pour surmonter les problèmes du quotidien.

Les signes indiquant que l’intégration sociale devient prioritaire pour les bénéficiaires de l’aide sociale se multiplient ces derniers temps. Ce phénomène résulte de l’amélioration de la conjoncture, qui permet aux personnes capables de retravailler de retrouver rapidement un emploi et de rester moins longtemps dans les programmes. Il est lié aussi aux bouleversements survenus sur le marché de l’emploi ces 20 dernières années : augmentation des exigences, demande croissante de personnel qualifié, raréfaction des postesà faibles qualifications. Cetteévolution frappe plus particulièrement les employésâgés et peu qualifiés, les immigrés et les travailleurs moins performants, davantage exposés aujourd’hui au chômage de longue durée et donc plus souvent tributaires de l’aide sociale. L’aide sociale se trouve ainsi confrontéeà un enjeu qui concerne la société toute entière : l’intégration de personnes dont le marché du travail ne veut plus.

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