À l’heure actuelle, la situation du coronavirus est stable dans le canton de Berne. Le nombre de malades du COVID-19 est en recul. Ce mercredi (6 octobre 2021), 45 personnes étaient hospitalisées, soit cinq de moins que la semaine précédente, et 17 patients étaient en soins intensifs, soit deux de plus que la semaine précédente. Aucune de ces 17 personnes n’est vaccinée. Depuis un mois, la Direction de la santé, des affaires sociales et de l’intégration fait état de la proportion de personnes vaccinées parmi les malades hospitalisés sur son tableau de bord (www.be.ch/chiffres-cles-covid). Les chiffres attestent que la vaccination protège très bien contre une évolution grave de la maladie.
Intensification de la vaccination
Le canton de Berne participera en partie au projet d’intensification de la vaccination du Conseil fédéral. Dans sa réponse à la consultation, il souligne qu’une importante offre a déjà été développée dans ce domaine et qu’elle doit servir de base si de nouveaux projets sont lancés. Le canton de Berne trouve également judicieuse l’idée d’une semaine nationale de la vaccination. Il plaide pour qu’elle soit organisée début novembre afin qu’un nombre maximum de personnes puissent bénéficier d’une couverture vaccinale au moment des fêtes de fin d’année. Il estime en outre qu’il faut développer les offres plus faciles d’accès pour les jeunes, y compris hors du milieu scolaire dans un cadre confidentiel.
Le canton de Berne a déployé un dispositif de vaccination mobile qui lui a permis d’acquérir une large expérience dans ce domaine. Augmenter le nombre des équipes mobiles lui paraît offrir des possibilités intéressantes. Mais à son avis, il faut faire attention à ne pas multiplier les offres d’information et de consultation afin de ne pas brouiller le message. C’est pourquoi le canton de Berne ne souscrit pas à la proposition de réaliser un travail d’information individuelle. Il demande également de renoncer aux bons d’achat pour les conseils dispensés par la population : en plus d’être impraticable et lourde sur le plan administratif, cette idée crée des incitations erronées et des inégalités par rapport aux personnes déjà vaccinées. Cela instaurerait un précédent lourd de conséquences dans le système de santé suisse.
Ces ressources de la Confédération peuvent être utilisées pour relever d’environ 50 francs le tarif payé aux médecins, aux pharmacies et au personnel de santé par vaccination. En effet, la Confédération a réduit la rémunération versée aux médecins à compter du 1er octobre. Le canton de Berne estime que le relèvement du tarif serait une véritable incitation à intensifier les activités de vaccination et de consultation.
Un nouveau vaccin à disposition
Lors du point de presse, le directeur de la santé Pierre Alain Schnegg a souligné qu’il fallait s’attendre à une nouvelle baisse de la demande de vaccination dès la fin du mois de novembre. Cela fait plus de six mois que la vaccination a été ouverte à tous les groupes de population et que toutes les personnes qui le souhaitaient ont pu se faire vacciner. Dans le canton de Berne, on estime qu’il reste au mieux 100 000 personnes qui envisagent de se faire vacciner mais sont encore hésitantes.
Avec la mise à disposition du vaccin Janssen de Johnson & Johnson à partir du lundi 11 octobre 2021, le canton s’attend à une augmentation de la demande chez les personnes pour qui un vaccin à vecteur viral est une nécessité ou une préférence. Le nouveau vaccin sera administré dans les centres de vaccination de Berne Hôpital de l’Île et de Thoune. Il est impératif de s’enregistrer préalablement sur le portail de vaccination https://be.vacme.ch. Les personnes en possession d’une attestation d’un allergologue (intolérance à un vaccin à ARNm) pourront accéder aux deux centres de vaccination sans enregistrement préalable. Le vaccin Janssen est autorisé à partir de 18 ans ; il ne peut pas être administré aux femmes enceintes.
Ne pas prolonger les restrictions plus que nécessaire
Grâce à la progression du taux de vaccination, la perspective de nouveaux assouplissements se rapproche. Un grand nombre de personnes se sont protégées contre une évolution grave d’une infection par le COVID-19. La liberté de ces personnes ne pourra bientôt plus être restreinte parce que d’autres ne veulent pas se faire vacciner. Le certificat ne doit pas rester obligatoire à l’intérieur des frontières suisses plus longtemps que nécessaire. Le retour à la normale pourrait passer par des assouplissements concernant les rassemblements de personnes et les événements. Il faudra que les personnes qui ne peuvent ou ne veulent pas se faire vacciner puissent néanmoins prendre part à la vie sociale autant que possible, ce qui posera de nouveaux défis.
Selon le directeur de la santé, il est important que la population comprenne bien que le virus sera là pendant encore longtemps. Nous devons nous protéger et continuer de respecter les consignes d’hygiène, de distance, d’aération et de port du masque. Le but essentiel est de ne pas surcharger le système de santé. La vaccination, qui a débuté le 11 janvier dans le canton de Berne, est le moyen le plus efficace pour atteindre ce but, comme on a pu le constater au cours des mois écoulés. Se faire vacciner est ce qu’il y a de mieux pour se protéger soi-même, mais aussi pour protéger la société afin que nous puissions revenir à une vie normale, a souligné Pierre Alain Schnegg.